Paris ‘ Finest : Judith et son Bel Air de Paname

Fondatrice et éditrice de la revue Paris ‘ Finest, dont le numéro annuel paraît bientôt, Judith Beller en vraie Parisienne cultive avec bonheur l’art de vivre ici.

Une hussarde, cette femme-là. Que rien n’intimide. Une alpiniste à sa façon qui ne baisse pas les yeux devant les Everests qu’elle peut rencontrer sur sa route. Elle est même du genre à les bouger, les montagnes. Un sourire de cinéma mais une volonté en titane. On la résumerait à ses atours qu’elle serait bien capable de vous tirer une droite et qu’on passerait surtout à côté de la belle histoire. Celle qu’elle écrit patiemment depuis quelques années déjà, armée de sa curiosité insatiable et de son goût des belles choses.

De ses mille voyages dans Paris, elle est revenue comme chaque année chargée de trésors à partager. Ce qu’elle fera dès le 15 novembre prochain avec la parution de Paris ‘ Finest. Un must have pour qui aime le beau quand il s’écrit en Capitale. C’est ainsi qu’au fil des belles pages, on rencontre des artisans qui savent merveilleusement faire, qu’ils soient luthiers, chocolatiers, chausseurs ou chapeliers. Des créateurs de formes magnifiques ou de parfums éternels. Des hommes et des femmes toutes et tous si singuliers mais qui ont en commun d’imaginer, d’innover ou d’inventer. Finalement, de rendre le monde un peu moins sot, sans doute aussi un peu plus beau.

« Paris ‘ Finest, ça parle de Paris, raconte Judith Beller, à travers les gens qui font Paris. Qui sont des créateurs à tous les sens du terme. Ça peut être autant des maître d’Art que des artistes, des architectes et pourquoi pas des dirigeants qui ont créé des entreprises ou des stratégies innovantes. L’idée, c’est vraiment de raconter la vie, la ville, la vie de la ville, à travers ces identités. C’est une sélection pointue. Ce qui les relie, c’est leur volonté de faire et de bien faire. C’est aussi leur sens de l’excellence et l’amour qu’ils portent à leur ville, à Paris. Ce sont des gens qui se battent, qui n’ont pas peur du combat. Le combat au sens positif du mot…

Et c’est marrant chez moi parce que ça a pris plein de formes. C’est passé par la musique, par l’image, par la mode, mais j’ai toujours eu envie de créér ! Quel qu’ait pu être le médium que j’avais à ma disposition. Je pense qu’avec ce livre, je l’ai clairement ressenti dès le départ, j’ai alors enfin trouvé ce qui me permettait d’allier presque tout ce que je savais faire… presque, parce qu’il me manque quand même le chant… oui, j’eus chanté (rires). »

©Jean-Marie Marion

Avant de s’intituler Paris ‘ Finest, le beau livre s’écrivait Best Of Paris. Un changement qui intervient comme à point nommé à la parution du cinquième tome qui sera dédié cette fois aux 5 sens. Cette évolution, sans remettre en cause sa ligne éditoriale, n’a pour autant rien d’anecdotique.

« On s’affine et on prend possession de la marque et du projet. Ce volume 5, c’est l’affirmation de l’identité et de la stratégie que je mets en place. C’est l’âge de la maturité (sourire). Je veux aller vers plus de simplicité, très clairement. C’est même le maître mot. C’est un changement de peau. 

Best Of Paris, pour la petite histoire, est né d’un voyage. On m’avait proposé de m’occuper d’un magasine de l’Unesco, au Botswana. Je suis partie là-bas pendant quatre mois et sur place j’ai découvert ce concept qui existait depuis une quinzaine d’années, qui avait été imaginé par un Afrikaner de Pretoria. Je m’étais d’ailleurs fait démarcher par eux. Ils voulaient me faire travailler en Afrique. Et quand j’ai vu que ça n’existait pas en France, je me suis dit que j’allais rentrer à Paris avec le projet dans mon sac et le développer ici, où j’avais déjà mon réseau. 

À ce moment-là, en plus, j’avais envie de rompre avec le vieux schéma d’achat média et de rédactionnel gratuit. Je voulais créer des vrais contenus, aller à la rencontre de gens qui valorisent aussi la sélection qu’on fait d’eux. Je ne me voyais pas créer un hebdo lambda. Je voulais proposer au contraire des contenus qui restent. Le volume 2 de Best Of Paris est d’ailleurs encore distribué dans des hôtels avec lesquels pourtant je ne travaille plus. Éditer des livres qui demeurent, ça n’a pas de prix ! »

C’est avec ce projet, qui a pris forme et évolué au rythme de ses parutions, que Judith Beller a progressivement développé Bel ‘ Rp, la société de relations publiques qu’elle avait initialement fondée et qui l’a amenée à collaborer étroitement avec les milieux artistiques. En quelque sorte, son biotope.

« Je viens d’une famille de gens un peu fous… J’ai été élevée par des anciens hippies (sourire). J’ai baigné dans un univers où j’ai vu beaucoup de peintres, de chanteurs, de musiciens, d’artistes de tous les genres.

Après, j’ai longtemps pensé que je n’avais qu’une seule voie jusqu’au jour où j’ai rencontré ce projet. Je me suis rendu compte que tout ça était très lié. Aujourd’hui encore, je passe ma vie à créer le lien. J’aime fédérer. J’aime quand deux personnes que j’ai rapprochées se rencontrent et fonctionnent bien ensemble. »

À la lecture du nouveau tome, lorsque lui sont parvenues les premières impressions, elle qui confie ne lâcher que rarement prise a tout de même laissé jaillir un « ouf » de soulagement. Elle a ensuite savouré un bonheur tout simple. Celui de constater que ce nouvel opus, pensé et construit autour des 5 sens, était de loin celui qui lui ressemblait le plus. Parce que le plus sensuel ? Peut-être aussi. L’écouter en parler, c’est en tout cas déjà l’effleurer.

« Ça devient une revue. J’aime bien le mot, ça veut dire plein de choses. Ça peut être aussi la revue du cabaret. Il est plus fin, c’est un papier en 140g mais avec du coton dedans, c’est un vrai papier de création. De chez Fedrigoni, en plus ! Très texturé et très lisse au toucher.

L’impression, c’est du led u.v qui fait que l’encre n’est pas bue par le papier mais figée. Ce qui donne un rendu incroyable des couleurs, des matières, des contrastes… un truc de fou !  Une technique que Frazier, mon imprimeur parisien (vénérable maison installée dans le 10é arrondissement depuis 1896 ! ndlr), est le seul en France à détenir. Ça devient un objet plus contemporain, plus fin et plus affûté, un bel objet, précieux.

Dans ce numéro, on va partager des visions, des créations, des histoires. D’entreprises, de familles. On va même parler de cyber-sécurité. On découvre du très haut de gamme en luxe et des petites pépites… Que des gens qui sont voués à faire du bien. »

Et qu’elle a choisis. Un par un. Avec une subjectivité qu’elle assume totalement, plus soucieuse de bâtir un réseau cohérent que de vouloir plaire à tous. Paris ‘ Finest, elle en a bien conscience, dans ce que ses pages nous montrent, nous racontent ou nous évoquent, tient sans doute de l’utopie. Un rempart de papier, certes. Mais un pont de culture et de savoir, aussi. Jeté entre les deux rives, pour que s’estompent les mauvais bruits du monde.

« Avec des si, on mettrait Paris en bouteille » aimait à dire le baron de Boissieu. Avec ParisFinest, Judith Beller et son équipe ont déjà réussi à mettre le plus beau de la Capitale dans un seul livre. Et l’histoire reste à suivre. Il y a des récits moins utiles.

O.D

Paris ‘ Finest, parution le 15 novembre prochain

Une édition signée Bel ‘ Rp

 

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