Maquilleur pour le cinéma pendant de longues années, grand pote de Coluche et oscarisé pour son travail sur Marion Cotillard dans la Môme, Didier Lavergne est un artiste aussi rare que discret. Pour Paris Bazaar, il se raconte sans fard.
Avant de parler de lui, ce sont surtout les autres qu'il évoque spontanément. Avec tendresse et pudeur. En plus de trente ans de carrière, ses mains habiles ont maquillé les plus grands noms du cinéma et parmi ses plus belles légendes. Souvent, on lui a demandé d'être indiscret. Il s'y est toujours refusé.
Si le métier invite à toutes les bohèmes, Didier Lavergne ne louvoie pas et reste fidèle à ses amitiés comme au silence qu'il n'a cessé de s'imposer. Ce qui se dit, se vit, se joue sur un tournage reste sur ce tournage. À fortiori, quand dans cette parenthèse comme une alcôve que représente le maquillage, actrices et acteurs se concentrent, changent leur peau pour une autre et s'abandonnent, sans doute plus vulnérables et fragiles.
Durant ces instants de l'ombre, Didier a été à chaque fois leur partenaire fidèle, discret et bienveillant. Les amateurs du genre iront donc croustiller ailleurs et sans lui. De ces femmes et de ces hommes qui n...
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