Le Gimmick Rock du Rock’n’Râleur : « Start Me Up »

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Le Rock’n’Râleur vous livre ses anecdotes que lui inspirent des célèbres Gimmicks Rock qui demeurent dans son cœur et dans son froc. Aujourd’hui, Start Me Up des Rolling Stones !

Ce gimmick de la chanson des Stones, Start me Up, Allume-Moi ou Démarre-Moi d’un regard, love at first sight, me rappelle une fille qui avait flashé sur mon corps y’a quelques années.

En un regard échangé, on a eu la pulsion mutuelle. Rien à voir avoir le Crédit Mutuel ou la Mutuelle Maladie, voire vieillesse.

À peine arrivés chez elle, elle est venue littéralement s’empaler sur moi. « Eh ben, et mes prémices ? » j’ai dit. Alors, elle s’est confrontée au problème. Elle avait mis une compile d’Ennio Morricone en fond sonore .

Elle était jolie. Pas la compile, la nana. La compile aussi d’ailleurs, quand y’aura plus qu’Ennio Morricone à critiquer, on sera sur la bonne voie. Elle était jolie donc, mais elle s’y prenait mal, je sentais ses dents de sagesse. Ce qui est assez paradoxal quand on se livre à un exercice aussi peu sage. C’était l’homme à l’harmonica, pas la fille.

Mais plus elle s’activait, plus je rétrécissais. Y’avait que la tension dramatique qui était raccord.

Pour le reste, c’était disproportionné cette musique grandiose. On imaginait des plaines à perte de vue, des canyons, avec des couleurs du bleu, de l’ocre, des nuages de poussière orangés… Je suis parti en fou rire, parce que je disparaissais sexuellement, je n’existais plus.

Et j’étais pas déconstruit à l’époque. Ni maintenant, d’ailleurs. Je suis parti en fou rire parce que je me suis dit qu’il aurait fallu une musique plus appropriée, du style Où est passée la 7ème compagnie ? Avec Jean Lefèvre.

Toujours est-il qu’il y a une dizaine d’années, je me suis aperçu que je n’étais plus aussi performant dans la séduction instantanée, que je ne pouvais plus compter sur mon seul physique. Cernes sous les yeux, sourire amer, même si ça fait vécu, c’est chiant. J’étais dans le syndrome de ce que j’appelle du mois d’octobre.

Un jour, on se dit : « Tiens, on se croirait en été… » Et le lendemain : « Oh non, merde ça sent vraiment l’hiver ! » Et donc, j’ai eu recours à la technique du manque avec les femmes. Je m’explique : je commence par une séduction normale, sirupeuse juste comme il faut, sans sucres ajoutés ….

You’re just too good to be true… Je les appelle, je leur parle d’elles.

Can’t take my eyes off you… Ça, ça les intéresse.

I feel like heaven to touch… Je pars mais je reviens.

I wanna hold you so much… Comme un mégot quand t’as tiré la chasse.

At long last love has arrived… elles sont comme des folles.

And I pray god I’m alive… Je vais presque jusqu’au harcèlement passif.

You’re just too good to be true… Hum, Francis.

Can’t take my eyes off you…

Et après, je laisse macérer. Une semaine où deux. Alors, dans leur coin : « T’as pas vu Francis, Micheline ? » « Non, Chloé. »

J’ai un spectre trés large. Pas de 7 à 77 ans comme les lecteurs de Tintin, mais de 27 à 77. Et puis soudain, je réapparais. Surgi de nulle part, frais et disco.

I love you baby and it’s quite alright/ I need you baby to live a lovely night/ I want you baby trust in me when I say

Et je n’ai plus qu’à les ramasser. Comme des crevettes dans une moustiquaire.

Et leur jouer Baby come Back.

Francis Basset

Lire le Gimmick Rock du Rock’n’Râleur, c’est bien.

 L’écouter, c’est très bien aussi… En plus, il y a la guitare !

 

 

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