Danseur, chorégraphe et voyageur, Redha Benteifour a marqué nos années cathodiques de l'empreinte de ses pas. Il n'a cessé depuis de créer et de voyager. Rencontre avec un homme qui a su faire de sa vie une danse libre.
Avant lui, quand ça dansait à la télé, c'était lisse et bien peigné, en rang comme à la parade, brushing en titane et grand sourire en devanture. Pas une tête pour dépasser, on aurait dit des clones. Et puis, il est arrivé. Et ça a tout changé.
On a alors vu débouler dans la petite lucarne des créatures venues d'ailleurs. Des femmes fatales, insolentes et sublimes, des hommes androgynes aux regards de teigne. Des petits, des grands, des beaux et des moins beaux, des bruns, des blondes, des noires et des rousses. C'était glamour et hirsute, sensuel et sexué. Ça ressemblait à nos rues les soirs de fièvre et ça dansait merveilleusement, comme dans un rêve de fête païenne
La musique était signée Jean-Pierre Bourtayre et Jean-Claude Petit, le présentateur s'appelait déjà Michel Drucker. Quant au chorégraphe qui le temps d'un générique braquait les Champs-Élysées pour les repeindre à ses couleurs, la France de ces années 80 découvrait son nom en même temps que sa s...
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