Le Gimmick Rock du Rock’n’Râleur : « Norwegian Wood »

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Le Rock’n’Râleur vous livre ses anecdotes que lui inspirent des célèbres Gimmicks Rock qui demeurent dans son cœur et dans son froc. Aujourd’hui, Norwegian Wood des Beatles !

 

Chaque fois que j’entends ce titre des Beatles, Norwegian Wood, je pense à ce pays la Norvège qui me faisait rêver quand j’étais ado, et pas seulement à cause de sa réputation de sexe facile comme la Suède.

Où j’étais allé pour cette raison quand j’avais 17 ans, mais c’est une démarche qui ne s’ imposait pas. Je n’étais pas revenu à vide.

La Norvège. Ce pays était synonyme d’évasion pour moi. J’avais l’impression que tout était mieux là-bas,  les gens plus sympas, plus ouverts, pas agressifs.

Pour moi, ma Norvège était comme une ambassade où il ne pouvait rien m’arriver. Aucune humiliation comme je connaissais à l’école avec mes profs, aucune insulte gratuite dans la rue. Et la chanson de France Gall, Christiansen, m’évadait…

« Le jour où j’irai le rejoindre en Norvège
Je reconnaîtrai cette maison d’Oslo
Et ce vieux traîneau qu’il lançait sur la neige
Comme on lance un bateau »

Ça me trottait dans la tête ces paroles. Pourtant j’étais pas trop variète française, plutôt pop rock anglo saxon. Mais à chaque fois que j’entendais ces notes de Norwegian Wood, ça y était. J’étais parti. Je voulais vivre là-bas dans les fjords, quitte à me geler les couilles la majeure partie de l’année.

Norwegian Wood… Il était question de bois dans le titre. Le bois synonyme de construction, de cabanes qu’on peut construire n’importe où pour s’isoler du monde, du béton, du macadam.

Bref, en Norvège, j’avais l’ impression que rien ne pouvait mourir là-bas. À part le jour, quand le soleil rouge étale son sang sur la blancheur immaculée de la neige…

Attention, Francis ! Pas de poésie. C’est avant- coureur de la vieillesse. Après, c’est la larmiche devant une mésange qui picore sur ton balcon et hop, un petit plan comparatif du prix des EHPAD.

C’est le fantasme de l’étranger aussi. C’est toujours mieux ailleurs. Comme la femme d’ un autre. « Elle était belle comme la femme d’un autre » , disait Paul Morand.

Et l’avantage de la barrière de la langue. Je dis bien l’avantage. C’est mieux souvent quand on ne comprend pas. Comme une chanson en Italien ou en Russe on se laisse bercer par les mots, on imagine. Après, quand on voit la trad, on déplane.

La Norvège,  je me voyais bien vivre là-bas. Délicieusement embrouillé par les mœurs, les coutumes du pays, les écoutant parler en comprenant que dalle, plaçant juste quelques mots d’anglais pour faire mes courses ou dragouiller une beauté diaphane, surexcitée que je sois français.

Norwegian Wood m’amenait tout ce cinéma à l’esprit. Bon, maintenant j’ai vu où en était l’ Europe et j’ai plutôt envie de me retirer dans l’Himalaya avec des boîtes de corned beef et des couvertures chauffantes, c’est vrai.

Mais, jeunesse s’est passée. Ça ne pardonne pas.

Francis Basset

Lire le Gimmick Rock du Rock’n’Râleur, c’est bien.

L’écouter, c’est très bien aussi… En plus, il y a la guitare !

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