« Là-Bas, de l’Autre Côté de l’Eau » : une Histoire, deux Frances

Là-Bas, de l'Autre Côté de l'Eau-une Histoire, deux Frances-Ouv-ParisBazaar-Marion

Épique autant que picaresque, Là-Bas, de l'Autre Côté de l'Eau réussit l'ambitieux pari de porter sur scène le récit de la guerre d'Algérie. Une pièce qui parce qu'elle libère la parole de chacun invite au dialogue entre tous.
C'est sur un jour de pluie que s'ouvre le récit. Un jour froid et gris, un jour de deuil. Tous sont venus accompagner Jean-Paul jusqu'à sa dernière demeure. Au moment où chacun repart sur son propre chemin, un homme à l'âge avancé qui se tenait à l'écart s'approche de la veuve éplorée. Elle s'appelle France, et lui Moktar.  Il est venu de loin pour être ici aujourd'hui. Elle le reconnaît. Ils s'étreignent. C'était il y a si longtemps. C'était en Algérie.

Avant le cimetière qu'elle est devenue aujourd'hui, la Méditerranée était alors comme un fleuve entre deux Frances. De l'autre côté de l'eau, depuis l'annexion officielle en 1848, Alger, Oran et Constantine étaient des départements français mais qui, à la différence de la Métropole, ne reconnaissaient pas les mêmes droits à ceux qui y vivaient.

C'est ainsi notamment que les Musulmans, qu'on qualifiait d'indigènes et qui avaient pourtant eux aussi payé de leur sang un lourd tribu dans les tranchées de l...

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