En retard ? En panne d’idées ? Pas de panique ! Voici une petite sélection non exhaustive de bijoux musicaux à offrir, ou à s’offrir après tout. Jingle Bells !
Mon Dieu que tout cela est laid ! En finirons-nous un jour avec ce virus pourri et ses innombrables variants qui nous gâchent la vie en permanence ? Masques, gestes barrières, passeports sanitaires, restrictions, conditions…
C’est comme si on était dans Un Jour Sans Fin, la comédie de 1993 signée Harold Ramis avec Andy Mac Dowell et l’excellent Bill Murray. Sauf que là, nous sommes en 2021 et que ce n’est franchement pas drôle, encore moins romantique. Noël va encore être en mode « gonflage » et leçons de comportements en tous genres. Pour oublier tout ça, il reste la musique…
Vous pouvez l’écouter, mais vous pouvez aussi la partager, en la commandant au Père Noël, qui parait-il est un rocker, ou en la commandant sur une liste pour quelqu’un que vous aimez…
Parmi les beaux cadeaux à offrir ou à se faire offrir, il y a Reflections-50 Heavy Metal Years Of Music de Judas Priest. Le groupe de heavy metal de Birmingham, dirigé par Rob Halford, fan de menottes et de slips en cuir, célèbre ses cinquante piges de carrière. Vous pouvez trouver une version 16 titres avec quelques versions live inédites ou une version coffret de… 42 CD !!
En même temps, c’est Noël. Et ce coffret retrace la carrière entière de Judas avec en bonus, des tirages photos dédicacés par le groupe, un livre souvenir, ou encore des albums live inédits comme le Live In Atlanta qui date de 1982, assez agréable malgré une version décevante de Devil’s Child.
Le Live at The Summit de 1986 sent la grosse machinerie. Grosse prod très datée années 80 avec guitares très en avant et rythmique basse-batterie très, voire trop, en retrait.
Mais peu importe, il suffit de réécouter les chefs d’œuvre que sont Night Crawler, Living After Midnight, Hell Patrol, ou encore l’inévitable Breaking The Law pour se rendre compte que Judas Priest (dont le nom est inspiré par The Ballad Of Frankie Lee And Judas Priest, une chanson de Bob Dylan sortie en 67 sur l’album John Wesley Harding), n’est pas qu’un simple groupe de heavy. C’est un des meilleurs sur la planète.
Dans un tout autre genre, on peut aussi (se) faire plaisir avec Bowie. Le coffret Brilliant Adventure explore la période 1992-2001 du Thin White Duke. Une dizaine d’années durant lesquelles il s’est essayé avec plus ou moins de réussite à la musique électronique. En écoutant The Wedding, sorti en 2003, sorte de reprise de Young Americans un peu barrée et très électro, on se dit qu’il a bien fait de s’amuser.
Il y a évidemment Outside, vingtième album studio de Bowie, quasiment entièrement co-écrit par le maître, avec Brian Eno et Reeves Gabrels. Trent Reznor, leader de Nine Inch Nails, collabora aussi sur ce LP mais ses idées ne furent pas retenues. Bowie préféra les garder pour le Outside Tour, qu’il effectua avec Nine Inch Nails, et pour Earthling, l’album suivant sorti en 1997. I’M Afraid Of Americans, un des morceaux de l’album, connut un grand succès notamment grâce à un des remixes signé Trent Reznor qui fait même une apparition dans le clip.
Certains diront que le label Parlophone surfe sur la mort de Bowie pour se faire du blé. Pas faux… Mais pas vrai non plus. Il y a l’album Toy qui sort enfin dans ce coffret ! Celui-ci fut enregistré à New York en 2001. Virgin refusa de le sortir car il ne le trouvait pas assez commercial. Résultat : Bowie quitta Virgin pour Columbia. Plusieurs titres devinrent des faces B mais certains restèrent inédits. On les a enfin !
Que ce soit la version 11 CD ou la version 18 vinyles, le coffret permet de redécouvrir une partie de la carrière de Bowie, voire de la découvrir pour ceux qui seraient passés à côté… Mais non, ça n’existe pas des gens comme ça, hein?. David Bowie manque à la musique, au rock. David Bowie nous manque, simplement…
Si vous préférez la chanson, il y a aussi un album que vous pouvez (vous) offrir: le Symphonique Dandy d’Alain Chamfort. L’artiste a eu l’excellente idée de réenregistrer quelques-uns de ses plus grands succès avec l’Orchestre National de Montpellier Occitanie. Tout a été réorchestré, réarrangé par Nobuyuki Nakajima, artiste japonais qui avait déjà œuvré avec Jane Birkin.
Des morceaux comme Manureva, La Fièvre Dans Le Sang, Bambou, ou encore Chasseur D’Ivoire sont très loin de leur version originale. Mais justement, c’est ça qui est bon ! Et puis, il y a Le Temps Qui Court, adapté de Could It Be Magic de Barry Manilow, chanteur botoxé avec moumoute intégrée. Cette version permet de rappeler que le morceau a été écrit sur un prélude de Chopin. Mention spéciale pour la version de Géant qui aurait presque pu figurer au générique d’un film hollywoodien avec Cary Grant. Cet album n’est pas un disque comme les autres, c’est un bijou dans un superbe écrin dont il faut prendre soin.
Cette année 2021 ayant été quasiment aussi dégueulasse que 2020, on peut essayer d’aller se changer les idées à un concert. Il est encore temps d’acheter une place pour The Cure. Robert Smith et sa bande de buveurs de lait-fraise seront le 28 novembre 2022 à l’Accor Arena, autrement dit à Bercy, pour ce qui pourrait être une ultime montée sur scène en France.
À ne pas louper non plus, la soirée du 26 août à Rock En Seine. Là, c’est quasiment l’extase avec, la même journée, Nick Cave, génie australien qu’on a hâte de voir, et Kraftwerk. Les allemands qui font partie du club réduit des précurseurs de la musique électronique viennent nous voir pour un show qui, parions-le, sera probablement grandiose.
Il y a aussi des concerts immanquables comme ceux de Thiéfaine, Miossec, M, Ibrahim Maalouf, ou Jean-Louis-Murat. Ah oui, pour les plus courageux, Kyo est au Casino de Paris le 13 mai 2022. Oui mais là… Non !
Allez, comme on dit là-bas : Hau’oli Lanui !
Laurent Borde
Judas Priest: Reflections-50 Heavy Metal Years Of Music /Sony Music
David Bowie : Brilliant Adventure (1992-2001)/Parlophone
Alain Chamfort : Symphonique Dandy/Tessland