Le Cinéma de Richard : « En Corps » ? Encore !

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Il a vu au minimum tous les films et il préside la Fédération Nationale des Cinémas Français. Avec Richard Patry, chaque mercredi, trois bonnes raisons d’aller au cinéma. Début de séance !

Cédric Klapisch fait partie des grands réalisateurs français. Depuis Péril Jeune jusqu’au plus récent Deux Moi que France 2 a eu la bonne idée de diffuser dimanche dernier, il ne nous a jamais déçus. Avec En Corps, qui sort aujourd’hui, il continue de tracer son beau sillon, empreint d’intelligence et de subtilité.

Passionné de danse, on se souvient du très beau documentaire qu’il avait consacré à la danseuse étoile Aurélie Dupont, il m’avait confié il y a quelques années son désir de raconter la danse autrement qu’à travers toujours la même grille de lecture qui la présente invariablement comme une école impitoyable de rigueur, de discipline et de souffrance. Une école de la dureté en réalité.

Ici, c’est la danse telle qu’il la voit, telle qu’il la ressent profondément. Comme le moyen de construire sa vie mais dans la joie. Une école oui mais du bonheur. Et pour Élise, l’héroïne du film, le chemin de l’espoir. Elle qui, après une grave chute sur scène, va devoir se réparer, et va trouver ainsi un second souffle en passant du ballet à la danse contemporaine.

La jeune danseuse s’appelle Marion Barbeau. Première danseuse du ballet de l’Opéra National de Paris, elle est exceptionnelle de présence ! Muriel Robin est fabuleuse dans le rôle de cette directrice de compagnie de danse. Denis Podalydès n’est pas en reste. On retrouve aussi Pio Marmaï et François Civil.

Quant au chorégraphe qui a aussi composé la musique, Cédric Klapisch s’est associé les talents de Hofesh Shechter, l’une des plus grandes pointures actuelles de la danse contemporaine. Sa pièce The Art of Not Looking Back figure depuis 2018 au répertoire du ballet de l’Opéra de Paris.

En Corps est un film à découvrir autant qu’à vivre et à ressentir. Juste un conseil, n’arrivez surtout pas en retard, les quinze premières minutes sont absolument fascinantes !

Je parlais de Denis Podalydès, on le retrouve en secrétaire général de l’Élysée dans Le Monde d’Hier de Diastème, aux côtés de Léa Drucker, excellente dans le rôle d’Elizabeth de Raincy, présidente de la République qui a pris la décision de ne pas se représenter pour un deuxième mandat.

Sauf qu’à trois jours de l’élection, elle apprend qu’une machination ourdie par une puissance étrangère met en danger son successeur et risque de propulser au sommet du pouvoir le candidat de l’extrême-droite.

L’histoire, qui se déroule sur quelques jours, raconte comment la présidente et son secrétaire général vont lutter pour faire échec à ce complot. C’est passionnant, haletant et diaboliquement écrit. Évidemment, le film offre une résonance toute particulière et d’autant plus forte que nous sommes nous-mêmes à moins de deux semaine maintenant du premier tour de l’élection présidentielle.

Le Monde d’Hier tient tout à la fois de la fiction et du polar et offre une très intéressante réflexion sur notre démocratie. Sur sa fragilité. À voir sans tarder !

Pour conclure, le petit dernier des studios Marvel. Un héros apparu en B.D au début des années 70, dont la noirceur faisait déjà toute la singularité. J’ai nommé Morbius. À l’origine, un biochimiste brillant qui souffre d’une maladie rare du sang et veut l’arrêter par des expériences biochimiques, mais qui, au lieu de cela, devient une sorte de vampire surhumain.

Pour être tout à fait franc, les super-héros ne sont pas exactement ma tasse de thé préférée. Mais le film que je n’ai pas encore vu, je le confesse, me tente. Pour Jared Leto qui interprète le savant devenu cette créature sanguinaire. Et pour la façon dont justement ce film s’empare d’une figure aussi iconique qu’incontournable, consacrée depuis toujours par le 7é Art, je parle bien sûr du vampire.

Je suis très curieux de voir comment le réalisateur, Daniel Espinos, s’est approprié le genre et de découvrir son travail. Même si les premières critiques, américaines notamment, ne sont pas des plus tendres.

Sur ce, bonnes séances à toutes et à tous ! À mercredi prochain et surtout… Vive le Cinéma !

Richard Patry

« Le Cinéma de Richard », une exclusivité Paris Bazaar à retrouver chaque mercredi. Le reste du temps, c’est ici !

 

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