Il a vu au minimum tous les films et il préside la Fédération Nationale des Cinémas Français. Avec Richard Patry, chaque mercredi, trois bonnes raisons d’aller au cinéma. Début de séance !
Le temps ne passe pas, il court, il file. Quarante ans déjà que Claude et Marie Verneuil se sont dit oui. Des noces d’émeraude, ça se fête ! C’est justement ce que raconte Qu’est-ce-ce qu’on a tous fait au Bon Dieu ? Troisième volet de la saga familiale à succès de Philippe de Chauveron qui a fait ma joie.
Rappelons-le, une famille Benetton formée par deux parents et leurs quatre filles. Lui est notaire, elle est femme au foyer et tous les deux sont très catholiques. Quant à leurs filles, elles ont chacune et respectivement épousé un Arabe, un Juif, un Chinois et un Noir.
On est dans la comédie à la française et ce n’est pas un gros mot. C’est surtout une comédie qui parle de mixité ethnique, religieuse et sociale et j’aime quand le cinéma divertit autant qu’il invite à la réflexion et à la tolérance. Si le second volet s’intéressait davantage aux enfants, ce troisième opus revient à la famille. Et c’est une réussite !
Un film choral porté par des acteurs épatants dont on imagine sans peine qu’ils ont pris un grand plaisir à jouer ensemble. Clavier et Lauby bien sûr, les filles et leurs époux et puis l’arrivée savoureuse de deux beaux-parents qu’on est ravis de voir ici, Daniel Russo et Nanou Garcia.
Qu’est-ce qu’on a tous fait au Bon Dieu ?, le film idéal pour ne pas se prendre le chou, rire beaucoup et en famille !
Les vacances de Pâques pour certains bambins commencent dès samedi. Ça n’a pas échappé aux studios Dreamwork Animations qui nous proposent Les Bad Guys, adapté de la série éponyme de livres pour enfants. Livres, faut-il le préciser et sans mauvais jeu de mots, qui ont déjà fait un carton !
On retrouve donc Monsieur Loup, le fringant pickpocket, Monsieur Serpent, le perceur de coffre forts blasé, Monsieur Requin, l’expert en camouflage au sang très très froid, Monsieur Piranha, le gros bras excessivement soupe au lait de la bande, sans oublier Mademoiselle Tarentule, la pirate informatique dont les talents de hacker sont aussi aiguisés que sa langue.
Des affreux jojos qui vont essayer de rentrer dans le droit chemin et s’efforcer de devenir gentils. Comme le Professeur Marmelade, un cochon d’indéterminée aussi adorable qu’il est arrogant et qui va leur servir de mentor.
Le film est survitaminé. Il a aussi l’intelligence d’offrir un double niveau de lecture. Très drôle pour les enfants comme pour les parents cinéphiles qui les accompagneront. Le final est comme on eut s’en douter très joyeux et très moral. On passe un très bon moment.
À voir pendant les vacances et même après !
Pour la petite histoire, c’est un Français, Pierre Persifel qui a signé la réalisation. On dit ? On dit cocorico !!
Enfin, et pour conclure, une merveille, un pur bijou, avec un film du Japonais Ryūsuke Hamaguchi, Contes du Hasard et Autres Fantaisies. Lauréat du Grand Prix du Jury à la Berlinale de l’année dernière où il était présenté en avant-première. Hamaguchi a remporté depuis l’Oscar du Meilleur Film Étranger avec Drive My Car, film dont j’aurai l’occasion de vous parler davantage.
Pour revenir à Contes du Hasard et Autres Fantaisies, c’est un film à sketches, de bout en bout empreint de délicatesse et de sensualité, qui parle des rapports humains et amoureux.
Trois films, trois histoires autour d’un triangle amoureux, d’une tentative de séduction et d’une rencontre. Un film qu’on regarde autant qu’on le vit. Et dont la mise en scène est d’une remarquable intelligence.
Trois films pour trois fois plus de plaisir, en somme !
Sur ce, bonnes séances à toutes et à tous ! À la semaine prochaine et surtout… Vive le Cinéma !!
Richard Patry
« Le Cinéma de Richard », une exclusivité Paris Bazaar à retrouver chaque mercredi. Le reste du temps, c’est ici !