Le Gimmick Rock du Rock’n’Râleur : « Brothers in Arms »

Le Rock’n’Râleur vous livre ses anecdotes que lui inspirent des célèbres Gimmicks Rock qui demeurent dans son cœur et dans son froc. Aujourd’hui, Brothers in Arms de Dire Straits !

Chaque fois que j’entends ce titre de Dire Straits Brothers in Arms et ce gimmick qui revient dans le chorus, je me retire du monde. 

Du monde où les gens  hurlent, te bousculent, t’enc… du doigt dressé ou du verbe.

Je me retire du qui-vive, de l’insécurité, des transports où ça téléphone fort, ça se vautre et ça met les pieds. 

Je me retire de la promiscuité dont je dois faire les frais en fermant ma gueule, sous peine de subir les foudres des belles âmes de la bien pensance. 

Je me retire de l’obéissance des moutons prêts à être égorgés pour croire survivre mieux que les cacochymes, les fumeurs et les obèses.

Survivre pour quoi faire dans ce monde ? Pour aimer par le truchement de la technologie de pointe et baiser en scaphandre ? En perdant le goût et l’odorat pour toute chose, et en me retrouvant avec les rats et le dégoût ? 

Cette musique m’isole de tout ça malgré son texte qui parle de guerre. Mais elle est son antidote.

Je voudrais vivre dans un bar d’hôtel de luxe avec des plantes odoriférantes à tous les coins de vasque. Une musique de jazz diffusée doucement. Des gens autour de moi qui discutent à mots feutrés. Une barmaid déférente qui vient prendre ma commande de cocktail en souriant. La perspective de dîner dans la même ouate, après, si ça me chante. 

Et me dire que je recommencerai demain, recensant mes pensées, des plus douces aux plus osées. Et que la fin du monde m’atomisera là et que je me retrouverai pétrifié comme à Pompéi. Pour la nuit des temps. 

Et tant pis et tant mieux si Dieu me fait le coup de ne pas exister. 

Ses VRP d’ici bas m’ont assez pourri la vie.

Francis Basset

Lire le Gimmick Rock du Rock’n’Râleur, c’est bien.

L’écouter, c’est très bien aussi… En plus, il y a la guitare !