C’est avec le Monde de Jalèya que Cirque de Paname signera en novembre son acte de naissance. Immersif, onirique et fantastique, un spectacle qui promet d’être hors normes.
Avec ses culottes courtes à bretelles et sa marinière, on dirait un môme de Paris sorti d’un livre d’images. Surpris d’être là, un peu perdu, il fend la foule et cherche du regard quelqu’un ou quelque chose. Soudainement apparaissent alors, venues d’on ne sait où mais sûrement de très loin, des créatures sublimes. Baignées de lumière, sans un mot et comme posées sur un socle, elles commencent à onduler, souples, sensuelles et déliées. Totalement fascinantes.
Deux hommes taureaux aux muscles finement dessinés, et plus loin, un homme et deux jeunes femmes, aux yeux de serpent, habillés de bleu et de blanc, coiffés d’un nuage. Celle qui se situe à gauche de la scène nous happe. Solitaire, une liane blonde et sculpturale moulée dans l’émeraude. C’est Mërya, déesse des Royaumes des Éléments.
©Maeva Mitram
Mërya, Knossios, l’hirsute volubile qui, dans sa redingote verte et à l’aide de sa canne lumineuse, nous a accueillis tout à l’heure sont avec Oliver Wynd, le gamin de Paris, les personnages principaux du conte fantastique que Cirque de Paname nous racontera au mois de novembre prochain à l’hippodrome de Longchamp, sous un dôme de 2500 places, spécialement conçu pour ce spectacle. Avec le Monde de Jalèya, Cirque de Paname s’apprête à écrire le premier acte de ce qui s’annonce déjà comme une belle histoire. Celle dont son fondateur et directeur artistique, le bouillonnant Ludovic Marcato, rêve depuis déjà quelques saisons, pour ne pas dire depuis toujours.
« Je suis autodidacte, j’ai toujours rêvé de travailler dans le spectacle et je suis issu d’un milieu très populaire. Je n’ai donc pas pu monter à la Capitale pour faire les études que je voulais. Mes parents se sont saignés pour que je puisse faire des études de commerce qui m’ont plu et je les remercie encore aujourd’hui, mais du coup ça m’a peut-être aidé à développer cette créativité.
Déjà tout petit, mes anniversaires n’étaient pas des simples anniversaires mais des spectacles, des shows (sourire) ! Très vite, j’ai construit des choses de mes propres mains et j’ai scénarisé très jeune. Et ça s’est fait naturellement… Parfois, on pense qu’on a une ou plusieurs étoiles, je les ai mises dans ce spectacle. Sans trop dévoiler l’histoire, cette déesse que vous avez croisée, Mërya, qui cache ses sentiments derrière son masque, c’est peut-être un clin d’oeil à l’un de mes ancêtres qui avait un prénom assez proche du sien… J’aime bien mettre des sens, des significations dans mes histoires, dans mes mises en scène.
Dans la bande-annonce du spectacle, parmi les objets dispersés dans le grenier, on peut voir des grosses caisses. Il s’agit des flight cases qui accompagnaient le mime Marceau dans ses tournées et que j’ai pu récupérer auprès d’un théâtre… il y avait encore ses notes à l’intérieur ! J’aime quand les objets ont une histoire. Ça m’aide dans mon travail de création et ça aide aussi les artistes, les comédiens qui travaillent avec moi à aller vers l’émotion. »
©Maeva Mitram
Né à Castres dans le Tarn il y a trente-six ans, Ludovic Marcato a grandi à côté, dans le petit village de Longuegineste. Pour financer ses études, il a d’abord fait barman dans un night-club local avant d’en devenir le directeur artistique. C’est ensuite qu’il a pris son envol. Ses « humanités » dans le métier, il les a faites en collaborant à Mozart l’Opéra Rock mis en scène par Olivier Dahan et co-produit par Dove Attia et Albert Cohen qui fit les belles heures du Palais des Sports à l’automne 2009.
Il y a eu ensuite Dracula, l’Amour plus Fort que la Mort, 1789, les Amants de la Bastille et Mugler Follies. Il a plus tard cotoyé le Cirque du Soleil, s’est embarqué avec Résiste et France Gall, et puis Grease le Musical, sans oublier Saturday Night Fever. Au fil des productions, il a appris et su nouer des amitiés, étoffer son carnet d’adresses comme son répertoire de quelques bons 06. Si bien que lorsque est venu pour lui le moment de créer Cirque de Paname, sa propre compagnie, il était déjà plusieurs.
À cet égard, le générique de l’ambitieuse production donnerait presque le vertige. 14 acrobates, 10 danseurs, 4 musiciens live, 2 chanteurs, 3 comédiens et 200 costumes plus couture que saltimbanque. Des chorégraphies signées par Julia Spiesser qui a collaboré entre autres avec Céline Dion, Pink et quelques émissions phare comme Danse avec les Stars, et Nicolas Huchard qui pour sa part a travaillé avec Madonna, David Guetta ou encore Christine and The Queens. Skorpion est aussi de la bande, champion du monde de hip-hop, on a pu le voir aux côtés de Madonna, Kylie Minogue et Marie-Claude Pietragalla, il est d’ailleurs lui aussi passé par le Cirque du Soleil.
Quant au producteur exécutif, Thibert Abid, régulièrement associé depuis 2015 aux productions de Disneyland Paris, on lui doit entre autres le video mapping de la satue de la Liberté à New-York en 2006 ainsi que le méga show de Shakira lors de la Coupe du Monde de football en 2010, c’était en Afrique du Sud.
Du son à l’image, du mapping à la lumière, de la création à la production, Cirque de Paname est ainsi la somme de tous les talents.
« Quand j’ai commencé à poser les bases du projet, poursuit Ludovic Marcato, je n’avais pas encore de producteur. Ce qui m’a donné une grande liberté. Ça nous a permis d’imaginer et de créer des choses incroyables. On n’avait à ce moment-là aucune contrainte technique ni financière (sourire). Et petit à petit, la confiance que les créatifs qui m’ont rejoint ont su me témoigner m’a donné la force de continuer. Parce que quand on crée un projet artistique, on a toujours un doute, on se pose tout le temps des questions…
Les premières réactions qu’on observe, notamment autour de la bande-annonce qui n’est qu’une bande-annonce, nous disent qu’on est dans le bon sens (sourire) ! En même temps, ça ajoute à la pression qui monte maintenant de plus en plus ! Ceci dit, on n’a pas le temps de stresser, c’est tellement de travail tous les jours, c’est du 24h/24 !! »
©Maeva Mitram
Le 14 novembre prochain, on va compter les jours, vous avez donc rendez-vous avec le jeune Oliver qu’une lampe à huile dénichée dans un vieux grenier va transporter dans un univers fantastique, peuplées de créatures incroyables et de beautés divines. Il traversera les royaumes de Terrëa, Fyrön, Eaulus et Airya. Ponctué de péripéties et de surprises, un chemin onirique et initiatique vers sa propre vérité. Pour vous qui serez sous le dôme, un voyage spectaculaire et magnifique qui vous fera certainement oublier tout le reste… Bienvenue dans le Monde de Jalèya !!
O.D
Le Monde de Jalèya, un grand spectacle inédit, créé et produit par Cirque de Paname.
À découvrir, dès 4 ans, à l’hippodrome de Paris-Longchamp du 14 novembre 2019 au 23 février 2020 !
Et pour patienter, la bande-annonce officielle. Juste un avant-goût…