Dans l’Isba de Boris : « Allo, Jean-Michel ? »

Dans l'Isba de Boris-Jean-Michel Boris-ParisBazaar-Bergman

Londonien et Parisien, il est auteur, acteur et parolier. Il est l’homme aux mille chansons. Il s’appelle Boris Bergman. Et souvent, il se souvient… Aujourd’hui de Jean-Michel Boris.

« Allo, Jean-Michel ? C’est Boris…. »

C’est par ce rituel qu’ont débuté nos longues conversations et cela pendant des années. Je sais, c’est bête. Mais ça nous faisait rire. D’autant plus que Boris est le vrai prénom du Jean-Michel qui était déjà très résistant.

1968 et quelques pavés. Il est 19 H 45 dans la loge de l’Olympia d’autrefois. Demis Roussos a faim. Le trac arrivant au galop, il a de plus en plus faim. Direction le Bistro Romain qui est à deux pas de la coulisse du célébrissime Music-Hall.

Demis avale la spécialité maison. Je le presse, il devrait déjà être sur scène avec le deux autres membres des Aphrodite’s Child. Vanghelis Papathanassiou et Lucas Sideras.

Arrivés à la porte des coulisses, un technichien nous barre la route.

Je suis Demis Roussos, Moti Banaye (nom de D…  B… de M…) !

Et moi, je suis l’Impératrice Joséphine... répond l’autre.

Jean Michel apparaît le sourire amusé

Qui c’est ces deux-là ? demande le cerbère au maître des lieux.

Lui , c’est Demis Roussos, le chanteur du groupe qu’on attend depuis 10 minutes. Et à ses cotés, Boris Bergman… N’oublie pas ce nom, tu vas en entendre parler.

Jean-Michel me fait une place coté jardin. Son «À bientôt, nous sommes amenés a nous revoir» se traduit par un petit battement de doigts que n’aurait pas desavoué Oliver Hardy. Et nous nous sommes revus.

Saloperie de virus qui s’attaque aussi à ceux que l’on aime.

Dans l'isba de Boris-Olympia-ParisBazaar-Bergman

Au revoir, Jean-Michel. Je t’ai parlé il y a moins d’une semaine. Nous avons évoqué la discussion à gourdins rompus que devait enregistrer Steff Gotovsky. Tu allais nous montrer le contrat des Beatles pour leur première apparition à l’Olympia.

Au revoir, Jean Michel, gardien des différentes flammes qui ont mis le feu aux planches de la maison Olympia.

Merci d’avoir vu en moi ce que je ne vois toujours pas. Pas clairement en tout cas.

Merci d’avoir cru quand d’autres ne voulaient pas croire.

Je parle des chanteurs et des comédiens que tu as invités dans ta maison.

À bientôt, Jean-Michel.

Boris Bergman

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

VOUS AIMEZ ? REJOIGNEZ-NOUS ET ABONNEZ-VOUS !

DÉCOUVREZ MAINTENANT